Ça prendrait un banc
Matériaux : Papiers japonais, népalais et chiffon, fil
Techniques : Letterpress, linogravure, gravure sur bois et frottage, collage et broderie
–
Processus de création des œuvres
Ma pratique artistique porte sur le corps (mon corps), la domesticité et l’environnement que j’habite. Je puise dans mon intimité pour aborder le fait social. Pour Traces urbaines, j’ai produit deux œuvres issues de mes efforts pour rendre intime ce quartier que je ne connaissais pas. Je suis partie à la rencontre du Vieux-Longueuil et de ses résidents : je me suis vêtue d’une pancarte sur laquelle était inscrit « artiste au travail, veuillez déranger s.v.p. » et « Parlez-moi de votre quartier »; j’ai récolté des affiches sur des poteaux, fait des frottages pour capturer des textures intéressantes et échangé avec des résidents du quartier. On m’a parlé du quartier avec enthousiasme, les résidents y sont attachés. Les cafés, les services, les parcs, “Toutte se fait à pied”, m’a-t-on dit et redit. Quelqu’un m’a aussi parlé du banc manquant à un coin de rue. Lorsqu’ils promènent leurs chiens, les marcheurs se rassemblent là, les chiens se couchent et jouent autour et les humains jasent, ”Ça prendrait un banc”.
Aperçu de la démarche artistique personnelle
Nathalie Sereda-Bazinet a abandonné l’intervention communautaire pour se concentrer sur sa pratique artistique. Son emploi antérieur l’ayant exposé à une multitude de trajectoires de vie, elle s’intéresse à la façon dont les expériences individuelles ne sont pas uniques. Elle puise dans son quotidien pour aborder le fait social par le biais de l’intime. Son travail traite de domesticité, d’urbanité et du corps médicalisé. Résolument inscrite dans l’estampe, sa pratique explore aussi l’installation, le livre d’artiste et la performance.
Nathalie Sereda-Bazinet
- Traces urbaines