Archive artistes en résidences
2024-2023
Florence-Ariel Tremblay
Florence-Ariel Tremblay est une artiste d’impression interdisciplinaire, originaire de Chicoutimi, qui vit et travaille à Tio’tia/ Montréal depuis 2010. Elle a découvert les arts imprimés au cours de ses études en design graphique au Cégep du Vieux-Montréal (2008), puis a développé son expertise en arts d’impression, céramique et photographie au cours de son baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia. Elle y a obtenu son BFA (Bachelor of Fine Arts) avec distinction en 2019 (majeure en Print Media). Elle a également approfondi sa connaissance de l’histoire de l’art et de la muséologie à l’Université du Québec à Montréal (2015-2016). Ce détour lui a permis de développer une conscience accrue de son positionnement dans le monde contemporain et de nourrir son sens de l’autocritique.
Durant sa résidence de deux mois chez Zocalo, elle a entrepris la création d’une gravure sur cuivre représentant un navire de croisière contemporain, inspirée par l’esthétique des gravures de caravelles et galions coloniaux des XVe-XVIe siècles. Cette série imprimée prend pour sujet d’étude formel les paquebots de plaisance gargantuesques.
Camille Lescarbeau
Camille Lescarbeau est une artiste-artisane œuvrant à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia et une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Son travail a été présenté dans divers espaces de diffusion du Québec. Elle a co-fondé l’atelier de papier fait main de l’UQAM.
«Mes recherche sur l’histoire des textiles m’ont menée à rejeter la hiérarchisation de l’art et de l’artisanat et à occuper fièrement une posture d’artiste-artisane écoféministe. Ainsi, j’alterne librement entre le rapiècement de chaussettes, la poésie, la broderie et une pratique du papier au croisement de la peinture et de la sculpture. »
Projet de résidence :
La matière se souviendra
Pour cette résidence, Camille Lescarbeau puisera dans ses archives de recherches sur le papier fait à la main portant sur les enjeux de soin, de temps et d’écoresponsabilité. Dans ces archives, on compte des guides de fabrication de papier pour divers ateliers d’introduction, des poèmes, un mémoire de maîtrise prenant la forme d’un récit d’atelier et d’innombrables photographies. Ces archives serviront de matières premières pour ses expérimentations en arts imprimé qui mèneront à une petite publication sur le papier fait à la main.
Stella Pace
Stella Pace est une artiste qui vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Concordia, 1997. Son travail a été présenté au Canada et à l’étranger dans des centres d’artistes, galeries publiques et privées, musées ainsi que dans le cadre de foires internationales.
« J’aime le hasard. Le changement aussi. Je découvre une forme qui me plaît et je m’en empare. Pas de doute. Le processus est enclenché. Chaque oeuvre est un mystère qui suit son cours, dès son commencement, selon des voies qui ne sont ni préconçue, ni rigoureuses. Je suis fidèle à une pratique qui n’a rien d’intellectuel. Mon oeuvre est crue, ma gestuelle impulsive pour saisir l’instant, le mouvement. »
Projet de résidence :
De la beauté malgré tout
Partie au Panama pendant un mois, l’artiste s’est inspirée de la nature magnifique et de la mer. Deux contrastes se sont imposés à elle durant ce séjour : la beauté de la nature et l’horreur de la guerre en Ukraine. Au cours de sa marche matinale, l’artiste laissait son imaginaire vagabonder et le soir venu se replongeait dans l’actualité. Ayant accumulé des bouts de bois de différentes formes et grandeurs, elle a assemblé ces nouveaux éléments en se rappelant les émotions que l’actualité de la veille avait provoquées en elle. Ces images serviront de base à son travail d’exploration alliant le travail de l’image numérique et l’impression traditionnelle.
Claire Beaulieu
Claire Beaulieu est une artiste multidisciplinaire, dont le travail a été présenté dans plusieurs expositions individuelles et collectives, au Canada, Mexique, Europe et États-Unis. Boursière du Conseil des arts du Canada et du Québec, elle a participé à des résidences d’artistes internationales. On trouve ses œuvres dans des collections publiques et privées ici et à l’étranger.
Engagée dans une démarche multidisciplinaire, elle crée des espaces narratifs inspirés par la biologie, la botanique, l’astronomie, le sacré et le profane. Les structures cellulaires, les astres inscrivent l’humain dans le contexte plus grand de l’univers. Les codes sociaux, religieux sont revisités pour une réflexion sur notre humanité. Dans cet espace, une perle de verre peut être perçue comme élément d’un collier, un atome, une cellule, un astre, un lieu de rencontre, une marque du temps qui passe. Ces différentes échelles visuelles magnifient et transforment le réel, un espace métaphorique et poétique.
Projet de résidence :
Semer
Dans le cadre de sa résidence, Claire Beaulieu réalisera un corpus d’estampes ainsi qu’un livre d’artiste sur le thème des plantes menacées. À partir de feuillages, de semences et de documents photographiques elle compte utiliser différentes techniques: collographie, impression numérique et la lithogravure. Elle superposera dans l’image des visions microscopiques et macroscopique pour développer ainsi des formes hybrides.
Le thème de la semence est au coeur de ce travail, en plus d’évoquer la biodiversité et la disparition, invite à voir une idée de potentiel, de croissance et de création, une exploration du processus créateur.
2023-2022
bosny
Né 1992, Tiohtià:ke/ Montréal
Il crée et dessine depuis l’enfance. Les formes impossibles ayant été l’une de ses premières passions et ont mené au graffiti puis à la peinture d’atelier à 16 ans, l’année de sa première murale. Suite à son bac en arts imprimés, il a œuvré au sein d’un OBNL de murales avant de se lancer comme travailleur autonome en 2021.
Son approche en entamant une nouvelle œuvre d’art s’apparente plus souvent à celle d’un technicien qu’à celle d’un artiste: les premières questions qu’il se pose concernent la surface et le positionnement du public. Il traite ainsi de petites œuvres en atelier différemment qu’avec des œuvres à grande échelle réalisées à l’extérieur.
Bosny cherche par son travail à créer un effet de surprise auprès des spectateurs suscitant leur pause et stimuler leur réflexion. Il aime particulièrement réaliser des images de sorte qu’elles diffèrent de proche et de loin. Ainsi, un apport singulier à l’œuvre est accordé à ceux qui la côtoient couramment et de plus près.
Projet de résidence :
Les décorateurs d’intérieur ont un outil fabuleux qui s’appelle le “rollerwall”, une gravure en caoutchouc cylindrique qui s’applique à l’aide d’un rouleau à peinture sur de longues surfaces en continu. Cependant, les seules images disponibles sont des illustrations basiques, sans moyen d’en faire ses images-propres. Dans le cadre de cette résidence, il développera une ou plusieurs gravures cylindriques afin de pouvoir réaliser ses propres œuvres en impression continu.
Crédit photo : Sofie Hojabri @streetadventures
2022-2021
Michelle LaSalle
Michelle LaSalle vit et travaille à Tio’tia:ke – Mooniyang – Montréal. Elle détient une maîtrise en arts imprimés de l’Université Concordia et un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Sa pratique est multidisciplinaire mais elle s’intéresse surtout à l’estampe et à l’installation.
Travaillant à partir d’images issues d’archives familiales, les siennes autant que celles d’inconnus, elle déconstruit, elle dissèque, elle cache et elle dissimule. Elle est à la recherche de l’étrange et du théâtral dans l’ordinaire et le sans-intérêt. Ses œuvres, ancrées dans une pratique du geste répété et exagérément laborieux, empruntent le langage de l’art textile tout en adoptant une esthétique résolument bricolée. Son approche est consciente du médium de l’imprimé, de son processus et de sa matérialité. Elle s’intéresse aux manières furtives par lesquelles sa pratique d’artiste croise sa vie de mère et d’humaine. Le temps et la présence qu’elle insuffle dans ses œuvres sont des façons de résister à la productivité et à la performance. C’est un travail lent et répétitif. Il appelle à regarder de plus près, à toucher, à ouvrir, à lire, à remanier les objets et à faire des découvertes.
Elle investit les moments fuyants qui lient nos souvenirs personnels aux objets et aux images que l’on garde et qui s’entassent dans nos garde-robes. Ses œuvres sont le fruit d’une recherche intuitive sur les histoires que ces collections pourraient raconter. Elles se veulent un hommage au temps qui s’écoule et aux traces que celui-ci imprime sur nos objets et sur nous-mêmes. Elle déterre des souvenirs et leurs objets, des objets et leurs souvenirs : une pratique autant rituelle qu’artistique. Ouvrir une boîte scellée depuis des années, développer un rouleau de pellicule oublié, se remémorer des détails, tenter de les enfiler, rater de peu le chas de l’aiguille, puis réessayer.
Lors de sa résidence, elle réalisera une édition de 10-12 copies du livre d’artiste ‘’Une buée de tous les jours’’. Le projet rassemble des anecdotes et des observations qui tracent des liens entre sa pratique d’atelier et sa vie quotidienne. Elle s’intéresse aux possibilités infinies du temps qui érode et embellit le souvenir. Le temps y est lent et tangible, il respire, se fragmente et s’allonge.
Le texte du livre est ‘’trilingue’’ (français, anglais et bilingue), elle a donc pensé concevoir le livre avec une reliure de type dos-à-dos triple, avec une reliure ‘’Coptic’’. Les deux langues sont intimement liées à son identité et influencent sa façon d’appréhender le monde au quotidien. Ils ont des rôles très différents dans sa vie, l’une étant le langage de l’intimité et de l’émotion et l’autre celui de la technique et de la théorie. Le texte du livre crée deux voix distinctes qui peuvent se contredire ou se compléter.
Crédit photo : Katia M. Briand
Cassandre Boucher
Originaire du Bas-Saint-Laurent, Cassandre Boucher est diplômée de l’Université du Québec à Montréal en arts visuels et médiatiques ainsi qu’en pédagogie de l’enseignement supérieur. Son travail a été présenté dans plusieurs villes canadiennes ainsi qu’en France et en Suisse. Elle a participé à des résidences au Fabric Workshop and Museum à Philadelphie (États-Unis) ainsi qu’au Ós Textíllistamidstöd à Blönduós (Islande). Ses projets ont bénéficié du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec (2016 et 2018), ainsi que du Conseil des arts du Canada en (2020 et 2021). En 2022, son travail est finaliste pour la 14e édition du prix ICART (France). Elle vit et travaille à Paris et à Montréal.
Elle s’intéresse au pouvoir évocateur des traces du passé et au potentiel mémoriel de l’image imprimée. Par des processus d’altération et de détournement d’images photographiques d’archives, elle crée des allers-retours visuels entre le temps présent et celui des souvenirs. Elle s’inspire de l’histoire sociale récente et du milieu rural québécois dans lequel elle a grandi afin d’explorer des thèmes reliés au travail manuel et aux savoir-faire traditionnels. Dans ce contexte, son attention se porte particulièrement sur l’évolution de la place des femmes ainsi que sur la relation de contrôle et de domination que l’être humain entretient avec son environnement.
Son projet de résidence s’intéresse à la persistance des images mémorielles. En manipulant des fragments photographiques d’archives québécoises, elle souhaite explorer les rapprochements affectifs et temporels liant l’être humain à la nature. Les impressions seront réalisées sur des papiers japonais très minces, choisis pour leur fragilité et leur capacité à évoquer la nostalgie associée aux images utilisées. Le chine-collé ainsi que différentes techniques propres au monotype seront explorées : mélange des couleurs à même la plaque, essuyage partiel, variation de la viscosité des encres, impression de l’image résiduelle, etc. Elle souhaite créer des effets visuels de l’ordre du rappel mémoriel et de la réminiscence où l’image, brumeuse par endroits, s’estompe dans un jeu de transparence coloré et semble en processus d’effacement.
Zocalo accueille Cassandre Boucher dans le cadre de Réciprocité, un programme d’échanges entre six centres du domaine des arts imprimés au Québec : Atelier Presse Papier, Atelier Circulaire, Zocalo, Galerie/Ateliers Engramme, L’imprimerie et SAGAMIE. Le Conseil des arts des lettres du Québec (CALQ) encourage et soutient la circulation des oeuvres et des artistes sur le territoire québécois par des initiatives disciplinaires structurantes, comme le programme Inter-centres / art actuel, circulation et mobilité, initié par le Centre SAGAMIE pour le domaine des arts visuels. En plus de leur résidence, les artistes lauréat(s) seront présenté(e)s sur une plateforme web qui sera developpée par le Centre SAGAMIE.
Marie-Josée Lebel
Son intérêt pour le territoire est toujours présent dans sa pratique. C’est un constant questionnement face aux enjeux de l’aménagement de cet espace, ce que nous en faisons et pourquoi nous le faisons. Dans la relation avec l’environnement qui l’entoure, l’humain a démontré qu’il a besoin de combler les vides. Il instaure un contrôle territorial avec des aménagements, des structures, de l’exploitation, ce qui participe à créer un sentiment d’appartenance qui le réconforte. C’est alors que nos interventions sur le territoire vont générer des lignes, des formes, ces traces de l’activité humaine vont créer des ruptures dans la régularité des surfaces. De même, la nature présente sa propre topographie des lieux avec rivières, plans d’eau, une géologie modelée par des siècles de pression terrestre Puis de cette vision macro, elle porte son regard plus près d’elle-même. Elle prend acte des espaces l’entourant, elle les fige dans un moment présent, qui change l’instant d’après. Un moment fugitif. Tout est mouvant. Vestiges patrimoniaux, échos des résidents et de leur histoire, passage des ans, cultures, forêts, routes. Elle transforme encore ces images pour en faire une nouvelle lecture et les magnifier. La nature utilise les formes, les lignes et la couleur pour se construire. Elle construit son espace en fonction de ce que lui présente la photographie. L’image parle et la guide. Du réel et tangible, l’abstraction se révèle dans un dialogue avec le fragile équilibre avec la nature qu’il est si difficile à maintenir.
Lors de sa résidence à Zocalo, Marie-Josée Lebel souhaite explorer et intégrer la technique du Mokuhanga et celle du Mokulito à TRAME, un projet initié par l’artiste en 2019.
Jusqu’ici, les techniques en relief ont essentiellement été utilisées dans son cursus. Quelques estampes ont été réalisées avec les techniques de lithographie sur plaques et sur aluminium. Elle a aussi produit quelques estampes avec la technique du Mokulito. Elle s’intéresse particulièrement à cette technique parce qu’elle voit qu’elle peut obtenir de multiples effets avec l’image imprimée.
Chloé Beaulac
Chloé Beaulac vit en Montérégie et en Estrie. Elle est diplômée d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2010) où elle se spécialise dans les arts imprimés. Elle est une artiste multidisciplinaire qui s’inspire de l’estampe pour sa création et qui passe par la photographie, la vidéo, le dessin, l’estampe, la peinture, l’installation et la sculpture pour communiquer sa perception du monde. L’artiste s’est vue décerner plusieurs prix et distinctions pour ses créations. En 2022, elle est finaliste pour le Prix du CALQ-Artiste de l’année en Montérégie. En 2019, on lui remet le prix d’ambassadeur culturel lors du gala de Longueuil. À l’automne de 2019, elle est la Lauréate des Missions photographique des Laurentides, un prix remis conjointement par Loto-Québec, les rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et le Centre d’exposition de Val-David. En 2018, elle remporte le Prix relève culture Montérégie – La Fabrique culturelle pour l’ensemble de son œuvre et son implication dans la région. En 2015, elle remporte le prix Télé-Québec remis conjointement par la Biennale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (BIECTR) et la Fabrique culturelle pour son œuvre Au cœur du magnétisme. Beaulac a présenté son travail dans le cadre de plusieurs projets d’art public, expositions solos, expositions de groupe et résidences d’artistes au Québec, au Canada et à l’international. Elle a développé et produit plusieurs corpus d’œuvres grâce au généreux soutien de diverses organisations – Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de Longueuil, Conseil des arts du Canada, La Société de développement des entreprises culturelles ainsi que Les Offices jeunesse internationaux du Québec, pour n’en nommer que quelques-unes. Elle travaille dans le domaine culturel pour le Ministère de la Culture et des Communications, pour la Ville de Montréal et pour plusieurs centres culturels à travers le Québec.
Dans le cadre de ma pratique, j’aborde plusieurs thématiques comme la place de l’humain dans la nature, la spiritualité et l’imaginaire relié à la nature, l’histoire humaine racontée, la symbolique identitaire culturelle hybridée, le territoire en changement. J’explore divers lieux au Québec et à travers le monde que je documente pour alimenter ma recherche. À la manière d’une ethnologue, j’observe et documente les caractères sociaux et culturels, l’histoire, les mythes, les contes, les rituels, ainsi que l’atmosphère qui se dégage de ces lieux. Documentation photographique, dessins et notes d’observations subissent ensuite un processus de déconstruction reconstruction par lequel j’interprète à ma façon les images et l’information recueillie pour les amalgamer à mon iconographie personnelle. Par ce procédé, je formule des récits visuels universels, évocateurs, qui laissent libre c ours aux interprétations multiples des spectateurs.
En résidence à l’Atelier Zocalo, je travaillerais sur un des volets de mon projet intitulé Pèlerin – l’inconnu. Un travail de recherche, d’exploration et de création prendra forme par l’altération d’images d’archives photographiques. S’en suivra un travail de numérisation, de montage photographique, ainsi que de transformation d’images pour créer une série de diapositives. Ces diapositives seront utilisées pour une installation cinétique.
Isabelle Tessier
Artiste multidisciplinaire, Isabelle Tessier vit et travaille dans le Grand Montréal. En 2018, elle présente sa première exposition individuelle, Perceptions fugitives, à La Cenne à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM et a exposé son travail chez Arprim, à la Galerie de l’UQAM, à la Place des arts et au Musée des beaux-arts de Sherbrooke dans les dernières années.
Les recherches d’Isabelle Tessier portent principalement sur l’espace habitable et la relation qu’entretient l’Être humain avec son environnement. Grâce à des procédés photographiques expérimentaux, elle crée un univers visuel onirique. L’image est détournée de sa nature première par les multiples transpositions entre les médiums et développe un nouveau potentiel narratif. La mémoire fragile des lieux, la présence de l’autre et les actions éphémères sont des thèmes récurrents dans sa pratique.
2021-2020
Hélène Latulippe
Inspiré par les écrits de Joan Gibbons et de Marcel Proust, Hélène Latulippe explore la mémoire et son impact sur notre conception du monde. Elle en cherche les réminiscences, les façonne, et en extrais un affect avec lequel le spectateur peut s’identifier, lui faire écho.
Répondant à son attrait pour la matière et à son plaisir de faire des marques, l’artiste élabore un vocabulaire autour d’une calligraphie simple, d’une couleur en aplat et d’un processus basé sur la répétition du geste. Ainsi, l’œuvre peut se traduire en deux ou en trois dimensions, occuper le mur ou tout l’espace.
Caroline Ariane Bergeron
Caroline Ariane Bergeron est une artiste en arts visuels montréalaise. Ses œuvres allient des techniques traditionnelles des métiers d’art telles la construction textile, la reliure et la céramique, et sont teintées d’un souci du travail manuel appliqué et bien exécuté. À travers la sculpture, l’installation, l’art imprimé et le livre d’artistes, Caroline Ariane Bergeron élabore un corpus d’œuvres portant sur le langage, la matière et l’intimité. Elle préconise des méthodes de travail lentes, les technologies analogiques et une élaboration consciencieuse, à l’opposé du rythme de accéléré de la vie d’aujourd’hui.
Diane Morin
Depuis 1998, Diane Morin réalise des œuvres alliant l’art cinétique et les nouveaux médias. L’artiste travaille avec la lumière, le son et la robotique pour faire advenir des événement et en préserver des traces en faisant intervenir de multiples procédés tel le photogramme, l’enregistrements vidéo, l’amplification audio, la projection d’ombres. S’intéressant à l’histoire des technologies, à l’espace, l’objet et la durée, Diane Morin a élaboré dans ses oeuvres divers dispositifs de projection d’images automatisés (capteurs d’ombres, 2006-2015, imbrication-machines à réduire le temps, 2011-2013, etc) impliquant des procédés et dispositifs liés aux débuts du cinéma et de l’électronique. Depuis 2012, elle développe le projet de recherche Le grand calculateur, projet regroupant des séries de dessins et d’installations mettant en espace la logique du calcul binaire et de mise en mémoire utilisée en informatique.
2019-2018
Sarah Madgin
Abordant l’identité comme sujet central, l’approche de Sarah Madgin réside dans l’hybridation des procédés techniques traditionnels et alternatifs. C’est dans l’exploration de la matière sensible et de son processus de transformation que l’artiste réfléchit le chantier du soi en constante évolution. En puisant dans des archives personnelles et historiques, elle interprète et reconstruit de nouvelles mémoires qu’elles soient matérielles ou symboliques. Principalement au travers la photographie argentique, les arts d’impression et les dispositifs d’installation, elle développe une esthétique et un langage visuel anachronique. Ses recherches deviennent ainsi des témoignages conceptuels et formels qui supportent la notion du changement physique et perceptuel.
Katherine Melançon
Katherine Melançon est une artiste multidisciplinaire dont la pratique s’intéresse au processus, aux outils et aux matériaux non-traditionnels ainsi qu’à la rencontre entre le naturel et le technologique. Dans une boucle entre expérimentation et résultats, elle cherche à questionner les matériaux et explorer leurs parcours à travers des cycles de métamorphoses entre le virtuel et le matériel. Récemment, sa pratique incorpore ses intérêts pour le spirituel, ses utopies et ses projets expérimentaux, ses codes et ses intersections avec la technologie.
Guillaume Adjutor Provost
Les recherches de Guillaume Adjutor Provost portent sur la limite parfois ténue entre le métier d’artiste et celui de commissaire d’exposition. Lorsque l’artiste présente une installation, il considère que celle-ci est non pas une fin en soi, mais un lieu permettant d’agir et de réfléchir au-delà des œuvres exposées. Dans ce contexte, l’artiste intervient en mettant en relation un corpus d’œuvres dans un espace de recherche ouvert à la collaboration. Travaillant principalement le dessin, l’installation et la performance, l’ensemble de ses activités artistiques explore les ramifications encyclopédiques du savoir.
Kevin Dubeau
Kevin Dubeau est intrigué par l’arborescence des mécanismes industriels qui cherchent à transcender les limites matérielles ainsi que leurs effets immédiats sur le monde. De la recherche scientifique à la mise en marché d’un produit, il existe un large panorama de techniques, de dispositifs et d’idéologies qui bouleversent notre conception de l’objet et de l’image. Sa pratique artistique résulte donc d’un jeu de détournement qui vise à mettre en échec un sujet étudié de façon esthétique et sémantique. Ses projets naissent sous forme d’installations, de sculptures, d’art vidéo et d’art web en questionnant l’état virtuel des objets et des images contemporaines.
Geneviève Cadieux-Langlois
L’ensemble de son travail interroge ou exacerbe les rapports sociaux qu’elle entretient avec son entourage. Geneviève Cadieux-Langlois disloque, reconstruis et incarne les comportements en société, les dynamiques de groupe et les relations de pouvoir qui s’y développent. L’enjeu est de rendre visibles ses affects et tensions ressenties entre les individus d’une communauté. Influencée par les idéologies de l’art contextuel, l’artiste cherche à susciter un être ensemble, à sceller un pacte avec l’autre, c’est-à-dire, celui de la consolidation sociale, une forme de démocratie politique du geste et de l’image.
Céline Huyghebaert
La pratique de Céline Huyghebaert se développe dans un espace qui ne distingue pas de frontières entre écriture et arts visuels. Elle utilise le texte, le livre, les arts imprimés et le dessin pour faire apparaître les silences que l’Histoire ne retient pas, ce qui ne laisse pas de traces. Elle travaille avec des matériaux pauvres, la photocopie, les rebus et retailles qui sont produits et rejetés. Tous ses projets s’inscrivent dans les mêmes intérêts pour le document et son mélange à la fiction, pour le montage et son aspect collaboratif, pour le papier, le livre et la relation texte/image.
Andrée-Anne Carrier
Fascinée par les objets mis sur pause, ces choses accumulées entre deux utilisations, échouées dans les bazars comme dans les différents espaces de rangement, Andrée-Anne Carrier réalise la dérive formelle de ces objets en attente. À travers leur altération, leur compression, leur déformation ou leur changement de matérialité, elle cherche à en déployer le potentiel dévotionnel et commémoratif. Ses simulacres d’objet se tiennent, tels des monuments à l’effigie d’une certaine vie matérielle de la mémoire. Supportés par des surplus de construction, des reliques d’emballage ou d’autres articles qui meublent généralement les espaces d’entreposage, ses moulages composent des natures mortes contemporaines qui rejouent le désordre édifié par les gestes qui les ont saisis, puis rejetés.
2017-2016
André Dubois
La nature du processus créatif d’André Dubois repose sur la récupération, et la transformation de matériaux sociaux. À partir d’objets et de matière issue de notre quotidien, il fabrique, construit, revisite nos espaces de vie contemporaine, lieu de fascination et d’interprétation. Menant l’art aux frontières discursives de la sculpture, de la peinture, du collage et de l’installation, sa recherche apporte un éclairage innovant sur les hypothèses d’une beauté vivante et intemporelle, la lumière est un élément récurrent dans son œuvre.
Alexandre Ménard
Le travail d’Alexandre Ménard se fonde sur une approche à la fois picturale, sculpturale et installative de l’image imprimée. Il s’élabore autour d’une actualisation des méthodes et des techniques reliées à la pratique de l’estampe, en investiguant l’impact qu’ont les technologies numériques sur cette dernière. Sa pratique se développe alors autour de différentes méthodes de travail se rapportant à la reproduction et au multiple, à la forme et à la mise en espace de l’estampe, à ses effets trompe-l’oeil et à son jeu d’échelle, dans le but d’en élargir son champ d’action.
Sylvain Bouthillette
Quelque soit le médium utilisé, ses œuvres tendent à démontrer que le ridicule, l’impermanence, la confusion, l’instabilité, l’ambiguïté, l’incertitude, l’embarras sont toutes des formes de libération si nous cessons de croire que la vie est quelque chose de stable et de définissable. Son travail porte principalement sur l’idée de la corrélation entre les systèmes internes des individus (la tyrannie de l’égo*) et des systèmes externes sociaux (l’état). Ces systèmes viennent avec la promesse d’un bonheur, mais l’individu devient trop souvent l’esclave de ces systèmes qui ne fonctionnent que pour eux-même. Son travail étant autant une recherche mystique qu’une poursuite esthétique, il tente de réconcilier les valeurs spirituelles avec l’intellectualisme du discours critique.
Sébastien Gaudette
Sébastien Gaudette s’intéresse au dessin ainsi qu’au papier comme matériau artistique. Sa problématique initiale était d’abord de partir du syndrome de la page blanche, ce qui l’a poussé à s’intéresser à l’action du pliage. Le froissement est devenu un leitmotiv essentiel à sa création qui se déploie maintenant par de nombreuses explorations techniques, que ce soit par le dessin, la gravure, la sculpture, la maquette, l’installation ou par la vidéo.
Claire Burelli et Isabelle Gagné (MissPixels) – duo
MissPixels s’intéresse à l’incertitude que fait peser la pensée contemporaine sur la notion de paysage, réduite à la perception esthétique du territoire. Le paysage est l’expression d’un lieu et le lieu un espace habité, un espace devenu culture, un espace dont s’est approprié la conscience. La crise du paysage en tant que genre vient du fait que nos dispositifs politiques, économiques, culturels et technologiques ont pour effet de transformer notre environnement en paysage.
Claire Burelli, pour sa part trouve dans les archives un pouvoir spéculatif qu’elle traduit avec une esthétique proche du glitch informatique. Son mode opératoire est similaire à celui du collectionneur. Elle amasse vidéos, objets photographies, car elle est fascinée par le potentiel d’inconnu que lui offrent ces matériaux. Connaissant seulement quelques pans de leurs histoires, elle se les approprie par la spéculation en jouant avec l’erreur photographique.
Denise Faucher
À partir de sa banque de photos constituée d’objets, de lieux, de motifs, de textures, témoin de la décrépitude consécutive du passage du temps dans ces espaces, Denise Faucher recompose numériquement des images contemporaines et des scènes urbaines, où il est question de constats sociaux et de drames suggérés ou latents. Elle collecte aussi des ombres, reflets inconsistants de la substance corporelle humaine ainsi dématérialisée et les superpose en transparence à l’espace tangible créant une tension, un paradoxe : consistance des lieux, fluidité des ombres.
Adeline Rognon
Adeline Rognon détient une maîtrise en arts visuels et en histoire de l’art. En 1994, elle entre à l’imprimerie Maeght à Paris. Elle y découvre le monde merveilleux des livres d’artiste et des estampes. Elle fonde les Éditions du Rognon afin d’explorer les thématiques qui lui sont chères. C’est à Montréal qu’elle travaille et poursuit sa carrière internationale d’artiste du livre.
Annie Conceicao-Rivet
Le travail d’Annie Conceicao-Rivet s’inscrit dans une démarche de réappropriation de l’objet rejeté de la création et la consommation en tant que matériau de production artistique. Frottis, pochoir, ombre chinoise, moulage, tracé de contour sont des procédés qu’elle emploie pour étudier les propriétés physiques de la matière transformée singulièrement par la pression du corps sur sa surface. Par l’étude du phénomène de la trace et son accumulation, elle cherche à comprendre la place du corps humain en tant que marqueur de relation et de création d’un mode de vie.
2015-2014
Micheline Bertrand
Le travail de Micheline Bertrand est le plus souvent abstrait, et bien souvent fantaisiste. Elle tente de décrire formes, couleurs, mouvements, textures. Une seule ligne saccadée, courbe, passionnée, une seule tache violente ou estompée expriment l’émotion du moment. Créer est un besoin viscéral, une fonction essentielle à sa survie. Elle travaille en techniques mixtes alliant collage, ajout de papier fait main, cordes, ciment, sable, feuilles d’or, tissus, etc. Elle gratte, déchire, cerne, triture jusqu’à ce qu’elle trouve l’essentiel de son propos.
Andréanne Gagnon
La pratique artistique d’Andréanne Gagnon se traduit par une approche multidisciplinaire où le sujet prend forme à force de manipulation. Sa curiosité infinie pour la matière l’a poussée à créer des intrigues et à brouiller les pistes de lecture de l’œuvre. Elle propose des images dont le sens demeure ouvert et ambigu, nécessitant la collaboration du regardeur à l’interprétation de ces dernières. Son travail est issu d’une recherche évoquant un rapport particulièrement sensible aux détails plastiques, permettant au regardeur de voyager à travers des microcosmes picturaux magnifiés, dévoilant ainsi de petites topographies et des éléments fins qui ne seraient pas visibles autrement. Son travail s’exprime par le langage de la matière permettant la création de nouveaux espaces picturaux et laisse transparaitre l’intuition et la spontanéité de la main.
Élise Massy
Pour Élise Massy, l’image la fascine et surtout lorsque l’on joue à mettre en doute les notions de convention et de représentation. L’artiste s’amusant à réinterpréter diverses imageries tirées de sources photographiques trouvées (web, encyclopédies), elle explore le déplacement qui s’opère entre l’image ancienne, voire désuète, et sa réactualisation. Elle joue, elle hybride, elle crée des dialogues d’opposition ou de complémentarité, tout en imposant au spectateur des images jouant sur les glissements de sens, les contradictions et les mises en relation. Elles favorisent son questionnement sur la relation qu’il entretient avec elles.
Myriam Tousignant
L’approche artistique de Myriam Tousignant est multidisciplinaire et elle privilégie les techniques de la peinture et des arts d’impression. L’exploration de divers matériaux pauvres issus de l’ère industrielle lui sert à la réalisation de ses images par un processus d’altérité de l’image. Cette intentionnalité réside dans la récupération de matériaux usuels décoratifs (tapisseries, tissus, revêtements de tiroir de cuisine, etc.) et de photographies d’amateurs provenant d’archives personnelles. Cette matérialité picturale participe à un déplacement du contexte traditionnel du tableau et le favorise. Ses images possèdent une dimension volontairement nostalgique qui porte sur la commémoration, la spiritualité et les affects.
2014-2013
Pierre Durette
Graveur de formation, Pierre Durette est initié dès ses débuts à de rigoureuses étapes de travail dont toute son œuvre en portera l’empreinte. La série Propagations est une suite de tableaux aux accents épiques évoquant la colonne de Trajan ou les combats à l’arc et à l’épée de la célèbre Tapisserie de Bayeux; comme si, repliés sur eux-mêmes puis froissés, ces dessins renvoyaient une image indéchiffrable de l’aventure humaine. Réalisés en couches successives d’acrylique puis de médium brillant, d’encre et de lavis, ces tableaux se révèlent aussi lentement qu’ils permettent à l’artiste d’explorer de multiples jeux formels.
Virginie Fillion-Fecteau
Virginie Fillion-Fecteau s’intéresse aux rapports entre l’être humain et son environnement. Elle aborde l’histoire, qu’elle soit personnelle ou publique, unique ou multiple, officielle ou discriminée, comme moteur d’une construction identitaire et sociale. Elle gravite dans le registre de l’intimité, au sein duquel l’objet transitionnel, vestige de l’enfance, devient tour à tour marque de notre présence physique et frontière nous préservant du monde extérieur. L’artiste cherche avant tout à comprendre son monde et ce personnage étranger qu’est « l’autre ». Elle cadre, met en lumière, met en scène et joue avec la mince ligne qui sépare la réalité et la fiction. Ses documents photographiques deviennent des œuvres, se traduisant en créations littéraires, en aquarelles, en dessins, en peintures, en livres d’artiste.
Stéphanie Locas
Stéphanie Locas oriente sa pratique vers l’aquarelle et la peinture à l’huile. Étant l’ainée d’une famille de cinq enfants, elle puise dans l’histoire du microcosme familial afin de créer des motifs, des monstres et des situations imaginées par un enfant, mais enrichies par une expérience d’adulte. Les couleurs omniprésentes, certains symboles récurrents et des interprétations toujours personnelles, nourrissent un monde tiré de ses légendes personnelles.
Sylvie Plante
La démarche artistique de Sylvie Plante emprunte diverses formations techniques de l’art imprimé et du dessin. Son travail est le résultat de maintes explorations, tant par la variété des médiums, des matériaux, que des supports. Privilégiant une facture à la fois sobre et protéiforme, son travail est généralement réalisé avec une économie de moyens chromatiques. Fascinée par l’art primitif, les représentations minimalistes gravées dans la pierre de la grotte de Lascaux et l’art des cultures ancestrales, elle s’inspire en puisant à l’origine du temps ― in illo tempore ― lieu premier de la rencontre initiale de l’Être et du Temps.
2013-2012
Yannick De Serre
L’importance du geste pictural de Yannick De Serre se résume par : « Arriver à créer une image forte par le minimum d’interventions. » Il se joue des tensions entre les différents traitements visuels utilisés : les coups de crayon assurés côtoient les gribouillis maladroits, les lavis d’encre passent du fondu aux taches accidentelles laissées apparentes, les collages bruts se retrouvent aux côtés de dessins délicats, les masses denses flottent dans l’omniprésence du vide, etc. Toujours est-il que ses sujets, autant l’autoportrait que ses paysages, suggèrent une douce oppression, un inconfort silencieux…
Luce Dumont
Par l’entremise d’une symbolique essentiellement botanique, sa pratique en arts visuels découle d’une dialectique entre l’analyse et l’intuition. Luce Dumont exprime ainsi ses préoccupations tant d’ordre écologique qu’esthétique, et les référents sous-jacents ont souvent trait plus à l’humain qu’au végétal. Dans un contexte de recherche et de sérialité, son travail réalisé le plus souvent sur papier ou sur mylar fait intervenir tantôt une iconographie précise, tantôt une gestuelle expressive. Les formes naturelles sont fragmentées, réorganisées, superposées et transmutées pour devenir des signes autonomes.
Henriette Le Tellier
La démarche artistique d’Henriette Le Tellier s’oriente vers un décloisonnement de l’espace, vers un mouvement plus fluide et vers un geste plus souple. Dans ses œuvres, les sujets et l’organisation picturale donnent lieu à une spontanéité, une lucidité et une ouverture qui émergent de l’enfance. L’œuvre émane d’un lieu onirique à la suggestivité qui permet au spectateur d’en dégager sa propre interprétation.
Stella Pace
Stella Pace travaille depuis longtemps le ciment, matière qui la fascine et qui porte l’essentiel de son œuvre. Procédant par séries où les formes se démultiplient, elle crée des œuvres personnelles à forte charge psychologique. Ses sculptures et gravures sont créées par un processus d’accumulation où les composants bruts sont travaillés avec vigueur : aux strates organiques et aux entrecroisements de matière viennent s’ajouter des traces et des empreintes improvisées.
2012-2011
Yvon David
La peinture et les arts d’impression occupent depuis plusieurs années la démarche créatrice d’Yvon David. Profondément liée au monde de la couleur et au pouvoir de suggestion de l’image en tant qu’univers intérieur, sa démarche s’accompagne d’une recherche avec la mixité des techniques et des matériaux employés pour une nouvelle exploration plastique. Doté d’une curiosité sans bornes envers le connu et l’inconnu, Yvon David puise quotidiennement dans ce cosmos afin d’y trouver l’inspiration pour l’élaboration de ses œuvres.
Cara Déry
Cara Déry parcourt et arpente les villes, les paysages suburbains et les lieux désaffectés à la recherche de petites montagnes éphémères construites de main d’homme. À défaut de pouvoir saisir pleinement l’immensité des vrais massifs, elle tracte les amas de matière similaire, ces micropaysages oubliés, ces petits sommets « d’entre saisons » qui portent la trace d’une construction, mais qui, pourtant, sont l’écho miniature des reliefs naturels de la géographie. Au fil du temps, elle en est venue à vraiment affectionner ces marginaux du territoire…
Nathalie Vanderveken
Nathalie Vanderveken voit dans les patrons de couture l’occasion d’une exploration des limites du corps. Elle les transforme, opère de nombreuses dérives et détournements. Bientôt, les dessins, montages ou cahiers d’études suscitent de multiples évocations. Les lignes et profils devant mener à la conception du vêtement adoptent une autre échelle, se transforment bientôt en esquisses architecturales, en tracés d’autoroutes improbables ou en plans de territoires imaginaires.