Zocalo, centre d’artistes vous invite à découvrir, du 4 au 30 octobre 2022, Monts et vallées – Nouveaux horizons en gravure, une exposition collective et temporaire qui réunit dix artistes à la bibliothèque Georges-Dor, à Longueuil.
L’exposition, commissariée par Caroline Ariane Bergeron et Jocelyne Thibault, présente le travail des artistes Cassandre Boucher, Stéphanie Bourgault, Annie Conceicao-Rivet, Marie-Claude Gendron, Céline Goudreau, Levana Katz, Camille Lamy, Michelle LaSalle, Élise Massy et Gilles Samoisette.
À l’occasion du lancement de l’exposition, un vernissage aura lieu à la bibliothèque Georges-Dor, à Longueuil. Venez rencontrer les participant(e)s et les commissaires. Entrée libre et ouvert à tous.
Monts et vallées – Nouveaux horizons en gravure
Le centre d’artistes Zocalo est fier de présenter l’exposition Monts et vallées – Nouveaux horizons en gravure qui célèbre l‘ingéniosité des artistes à développer de nouvelles avenues en s’appropriant le médium qu’est la plaque photopolymère. Ces artistes ont su explorer les possibilités amenées par cette technologie et l’adapter à leur propre sensibilité, en exploitant de manière inusitée ses particularités lors de la conceptualisation ou de l’impression de leurs images. Les commissaires Caroline Ariane Bergeron et Jocelyne Thibault ont privilégié dans le choix des artistes et des œuvres présentées ici l’innovation, le dépassement et l’individualité, tout en valorisant les utilisations plurielles et novatrices de la plaque photopolymère.
L’univers de la gravure est en constante expansion et cette exposition présente le travail de dix artistes aux approches et aux parcours diversifiés : Cassandre Boucher, Stéphanie Bourgault, Annie Conceicao-Rivet, Marie-Claude Gendron, Céline Goudreau, Levana Katz, Camille Lamy, Michelle LaSalle, Élise Massy et Gilles Samoisette.
L’innovation est d’abord mise de l’avant dans le travail d’exploration effectué par Annie Conceicao-Rivet et Élise Massy au centre Zocalo au cours des derniers mois, présenté dans les deux vitrines. Leurs recherches visaient à développer une méthode de préparation de la matrice qui soit à la fois plus efficace et plus écoresponsable, en mettant au point une technique d’impression directe de l’image numérique sur la plaque photopolymère. Cette façon de procéder permet d’éliminer complètement l’étape intermédiaire d’impression sur acétate, en plus de rendre plus net le transfert de l’image. Elles cherchent ultimement à mettre le fruit de leurs recherches à la disposition des autres artistes qui pourront s’y référer et se l’approprier.
Au-delà des considérations technologiques, et bien qu’aucune thématique spécifique autre que celle de l’utilisation de la plaque photopolymère n’ait été formulée lors de l’appel de dossiers, les commissaires ont constaté plusieurs points de rencontre dans les œuvres proposées par les artistes.
Les images créent des allers-retours visuels entre le temps présent et le souvenir, en considérant le potentiel mémoriel et intime de l’image imprimée. Les artistes travaillent l’image et les effets d’apparition/disparition, du visible et de l’invisible (Gendron, Samoisette). Les commissaires notent aussi l’intérêt des artistes envers les archives et les diverses manières de se les approprier, qu’elles soient personnelles (Bourgault) ou trouvées (Boucher). D’autres chercheront à représenter l’intimité du contact avec la nature et la transformation de leur environnement (Goudreau, Lamy).
Les artistes en appellent aussi à l’écriture pour introduire la poésie dans la composition de leurs images, qu’elle soit en avant-plan pour en faciliter la lecture, brouillée par le truchement de superposition de matières, ou amenée par l’abstraction: les mots évoquent et racontent (Goudreau, LaSalle), des motifs prennent forment dans la calligraphie qui s’enlace (Katz).
Le temps est un autre moteur de créativité qui traverse leurs œuvres: celui relié à la mémoire comme celui figé dans un instant photographique (Samoisette). Il se manifeste aussi dans la durée d’exposition influencée par les conditions climatiques. Qu’il s’agisse du degré d’ensoleillement au moment de révéler les plaques (Gendron) ou de la température qui agit sur la sensibilité de l’appareil photographique lors de la prise de vue (Lamy), ces facteurs amènent une part d’imprévisibilité que les artistes accueillent et exploitent.
Les artistes apprécient les qualités esthétiques propres à la gravure et s’ingénuent à les mettre en valeur. Par exemple, on voit apparaître des effets de veloutés et un fin de jeu de transparence dans la superposition de papier japonais (Boucher, Katz). Pour d’autres, le mouvement du papier en suspension ou la dimension spatiale de l’image imprimée participent activement à la vitalité de leurs œuvres (Bourgault, LaSalle).
Avec le désir de constamment faire évoluer le maillage entre les médiums et leurs approches plastiques, les artistes relèvent avec brio le défi du renouvellement et du dépassement. Dans ces monts et vallées, on découvre la diversité des perspectives et des horizons incarnés dans l’individualité de chaque artiste.
-Texte de Caroline Ariane Bergeron et Jocelyne Thibault
Ce projet a reçu un appui financier dans le cadre d’une entente de partenariat entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et l’agglomération de Longueuil.
Exposition : du 4 au 30 octobre 2022
Lieu : Bibliothèque Georges-Dor, 2760 Chem. de Chambly, Longueuil, QC J4L 1M6
Ouverture de l’exposition et présence de l’artiste : vernissage le 5 octobre à 17h30
Horaires d’ouverture : lundi fermé | mardi au jeudi : 10h à 21h | vendredi : 10h à 18h | samedi et dimanche : 10h à 17h
À propos des commissaires :
Caroline Ariane Bergeron
Caroline Ariane Bergeron vit et travaille à Montréal. Détentrice d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia (2013), elle a depuis suivi de nombreuses formations spécialisées, principalement en arts imprimés et en céramique. Elle privilégie les méthodes de travail lentes, préférant les technologies analogiques à leurs équivalents contemporains. À travers l’installation et l’art imprimé, elle aborde les thèmes du langage et de l’intimité. Son travail a été présenté à de nombreuses reprises au Canada, principalement au Québec, notamment à Arprim, l’Atelier Circulaire, le centre de diffusion Presse Papier et la Maison de la culture Marie-Uguay, ainsi qu’en Norvège et au Portugal. Elle a pris part à de nombreuses résidences artistiques au Québec, au Canada et à l’international. Ses œuvres font partie de la collection patrimoniale d’estampes et de livres d’artistes de BAnQ, ainsi que des collections d’œuvres d’art de l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal, du Cégep du Vieux Montréal et du Collège Ahunstic.
Jocelyne Thibault
Artiste visuelle, Jocelyne Thibault vit et travaille à Laval (Arts visuels et médiatiques, UQAM, 2010). Au cœur de sa pratique, elle poursuit une réflexion sur sa relation au temps. Elle s’intéresse à la fine ligne de frottement entre celui qu’elle dédie à l’art et celui consacré au domestique, soit le moment de bascule entre ces univers et leur perméabilité. Elle s’intéresse aux échanges que suscite l’art entre les individus et met sur pied des projets qui mettent en valeur le processus de la rencontre. Tout cela prend forme à travers sa pratique où elle favorise les arts d’impression, le livre d’artiste et la sculpture. Elle est lauréate du prix CALQ-Artiste de l’année Laval 2021 et récipiendaire de bourses de recherche du CALQ (2018, 2019, 2022). Son travail a été présenté dans plusieurs villes au Québec ainsi qu’à l’étranger (Suisse, Espagne, Norvège, Portugal). Elle fut secrétaire du conseil d’administration de L’imprimerie, centre d’artistes (2016-2020) et siège actuellement sur celui de Verticale, centre d’artistes comme administratrice.
À propos des artistes :
Cassandre Boucher
Originaire du Bas-Saint-Laurent, Cassandre Boucher détient un baccalauréat de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise de L’École Nationale supérieure des Arts Décoratifs, à Paris. Son travail a été présenté dans plusieurs villes au Québec et au Canada, de même qu’en France, au Portugal et en Suisse. Elle a notamment été en résidence au Fabric Workshop and Museum à Philadelphie (États-Unis) au Ós Textíllistamidstöd à Blönduós (Islande) et à la Villa Belleville, à Paris (France). Ses projets ont bénéficié du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec (2016, 2018 et 2022), ainsi que du Conseil des arts du Canada (2020 et 2021). En 2022, son travail est finaliste pour la 14e édition du prix ICART (France). Elle vit et travaille à Paris.
Stéphanie Bourgault
Stéphanie est une Lavalloise d’adoption. Elle jongle avec sa vie d’artiste, de mère, et de géographe. Elle a complété un certificat en arts visuels à l’UQAM en 2019 et poursuit ses études au baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia à l’automne 2020. Amoureuse du papier, elle navigue entre les arts imprimés, l’installation et la sculpture. En 2020, avec Julie Lequin pour mentore, elle participe au projet de mentorat en recherche création de Verticale – centre d’artistes. Ce fut l’amorce d’une réflexion sur l’importance du regard de « l’autre ». Comment le regardeur se projette-t-il dans ce qu’il regarde ?
Annie Conceicao-Rivet
La pratique de Conceicao-Rivet s’inscrit principalement en sculpture et en arts d’impression. Dans un processus qui oscille entre technicité et expérimentations, elle s’intéresse aux possibilités qu’offre la lumière pour étudier l’objet ou le matériau qu’elle emploie et pour amplifier/magnifier une propriété matérielle autrement imperceptible par ses propres moyens. En 2022, elle poursuit sa recherche en sculpture grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Longueuil. Elle explorera la modélisation et l’impression 3D, ainsi que réalisation de systèmes d’éclairage aux fluorescents dans ses sculptures. Un récent corpus d’œuvres sera présenté en oct-nov. 2022 lors d’une exposition solo au Centre d’exposition de Saint-Bruno de-Montarville. À l’invitation de Productions Langues pendues, Conceicao-Rivet participera cet automne au Laboratoire de l’écrivaine et de l’écrivain sous le thème de la vulnérabilité des territoires. À partir de ses carnets de recherche, elle s’intéressera à la matérialité graphique du texte et des images qui habitent le corps de la page.Dans la dernière année, ses œuvres ont été acquises par la Ville de Longueuil, Bibliothèque et archives nationales du Québec et plusieurs particuliers. Parallèlement à sa pratique, Conceicao-Rivet enseigne les arts visuels au collégial depuis 2017. Native de la région de Lanaudière, elle vit et travaille maintenant à Longueuil.
Marie-Claude Gendron
Par une approche multidisciplinaire en art action, en arts visuels et en arts médiatiques, Marie-Claude Gendron s’intéresse aux multiples possibles du livre-objet et aux différentes formes de poésie en action. Née à Québec, Marie-Claude Gendron s’engage dans l’organisation d’événements performatifs autogérés et participe à plusieurs résidences, expositions et événements au local, au national et à l’international. Elle a remporté plusieurs prix et bourses de création et détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval ainsi qu’une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal.
Céline Goudreau
Céline Goudreau expose régulièrement au Québec et à l’étranger. Elle détient une maîtrise et un baccalauréat en arts plastiques, ainsi qu’un diplôme en éducation artistique et un certificat en enseignement. Ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections publics et privées. Elle offre des formations et du mentorat en gravure et réalise régulièrement des projets de médiation culturelle auprès de diverses clientèles. Elle a été chargée de cours à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM de 2013 à 2016. Elle s’implique activement auprès de Zocalo, centre d’artistes à Longueuil, notamment au comité programmation. Elle a aussi siégé au c.a. de 2010 à 2015.
Levana Katz
Levana Katz est une artiste interdisciplinaire née à Toronto et basée à Tiohtià:ke / Mooniyang (Montréal). Travaillant le dessin, la gravure et les textiles, sa pratique explore l’impact des traditions culturelles juives sur sa relation avec son environnement. Par son travail, elle explore la façon dont ces souvenirs et histoires familiales sont représentées au travers les objets et l’espace. Katz complète présentement sa majeur à l’Université Concordia avec un baccalauréat en peinture et en dessin. Tout au long de son cursus, elle s’est principalement concentrée sur la gravure et les textiles, motivée par son intérêt pour les processus matériels. Récemment, elle a exposé ses oeuvres dans plusieurs espace de diffusion à Montréal, dont Arprim et la galerie VAV.
Camille Lamy
Camille Lamy est une artiste visuelle de Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal. Sa pratique artistique est axée sur l’imprimé, la photographie et le livre. Intéressée par le potentiel poétique et narratif des images, ses projets prennent souvent la forme de livres et de collaborations. Elle a participé à des résidences en Islande, à Montréal et à l’île d’Anticosti et elle a présenté son travail lors d’expositions collectives au Québec, en Finlande et en Islande. Elle est titulaire d’un baccalauréat en photographie de l’Université Concordia et travaille à L’imprimerie, centre d’artistes en tant que coordonnatrice des ateliers.
Michelle LaSalle
Michelle LaSalle vit et travaille à Tio’tia:ke – Mooniyang – Montréal, sa pratique est multidisciplinaire mais elle s’intéresse surtout à l’estampe et à son déploiement dans l’espace. Lauréate de la bourse Denis-Charland 2021 et du prix Albert-Dumouchel 2014, elle a participé à plusieurs résidences de création au Québec et au Canada, en plus d’y exposer son travail. En 2022-2023, elle agira à titre d’artiste en résidence au département d’arts imprimés de l’Université Concordia (MFA 2022) tout en exerçant son travail de technicienne en lithographie et sérigraphie à l’Université du Québec à Montréal (BFA 2015). Son projet ‘’Une buée de tous les jours’’ sera autopublié sous forme de livre d’artiste en plus de faire l’objet d’une exposition en duo chez Arprim à Montréal et en solo au SNAP à Edmonton.
Élise Massy
Élise Massy réside et travaille à Montréal. Elle est détentrice d’un baccalauréat en création multimédia interactif de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (2006) et d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2011). Elle a participé à plusieurs expositions de groupe, dont la Biennale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (2017) et la Foire d’art contemporain de St-Lambert (2017). Elle a aussi participé à des expositions solos dont une à ZOCALO, Centre d’artistes en art imprimé (2016) et une autre au Centre d’exposition de Val D’Or (2013). En plus de son travail de création, elle participe régulièrement à des projets de recherche et développement en art imprimé, enseigne et agit à titre de mentore.
Gilles Samoisette
Au travers de ses travaux photographiques depuis la fin des années 1970, Samoisette se considère plus observateur que créateur ou artiste. Depuis longtemps ses projets portent sur la mémoire et le temps, sur les objets et l’environnement qui nous lient au passé. Travaillant surtout en photographie noir et blanc, moyen et grand format et depuis peu en gravure, sa pratique s’inscrit dans son quotidien, son travail étant essentiellement descriptif. Diplômé (décembre 2022) en Beaux-Arts, programme de photographie, de l’université Concordia, Samoisette a suivi plusieurs formations en techniques d’impression. Il a participé à plusieurs expositions collectives dont This should have done a long time ago, à l’automne 2021, dans le cadre de la programmation satellite de Momenta, Biennale de l’image, Maison de la culture Janine-Sutto à Montréal.
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